Le PRP

Le PRP ou Plasma enrichi en Plaquettes est un médicament issu de votre propre sang après centrifugation de celui-ci. On l'utilise dans l'arthrose ou les tendinopathies.

Vous pouvez retrouver toutes ces informations sur le site du GRIIP qui est la société de référence en France sur le PRP : GRIIP

Vous pouvez retrouver ici une fiche d'information pour les infiltrations de PRP dans les tendinopathies : Fiche info PRP tendinopathies

Vous pouvez retrouver ici une fiche d'information pour les infiltrations de PRP dans les articulations : Fiche info PRP articulaire

Vous pouvez retrouver ici une vidéo de la préparation du PRP au cabinet :  Vidéo préparation

PRP est un acronyme signifiant Platelet-Rich Plasma en anglais et que l’on peut traduire par Plasma Riche en Plaquettes en français. Les plaquettes sont des cellules du sang chargées de la coagulation et de la cicatrisation. Les autres cellules sont les globules rouges ou hématies ou encore érythrocytes (transport d’oxygène) et les globules blancs ou leucocytes qui sont notre système de défense chargé de lutter contre toute agression extérieure ou intérieure dans notre propre corps (immunité).

Les plaquettes contiennent des granules qui peuvent libérer après activation, des centaines de protéines dont des facteurs de croissance et des cytokines, substances nécessaires pour contrôler l’inflammation et les saignements et pour stimuler les processus de cicatrisation ou de réparation tissulaire.

Injecter les propres plaquettes d’un patient fait partie d’un nouveau pan de la médecine dite médecine régénérative (ou régénératrice) qui consiste à utiliser nos propres constituants (cellules, cellules souches, ou plasma contenant des médiateurs biologiques) pour stimuler la cicatrisation de lésions qui ne cicatrisent pas spontanément, en réactivant les processus de régénération tissulaire. Ces produits sont dits autologues quand ils proviennent du patient auxquels ils sont réinjectés, ce qui évite tout problème d’incompatibilité. Le PRP autologue a donc très peu de contre-indications et bénéficie d’une excellente tolérance, hormis la douleur au site d’injection dans le cadre du traitement des tendinopathies. Pour agir, le PRP ne doit pas être  mélangé à des anesthésiques ou à d’autres produits, en dehors d’une faible quantité de produit de contraste iodé lorsque celui-ci est nécessaire pour s’assurer du bon positionnement de l’aiguille.

Pour préparer le PRP, il faut donc prélever du sang (10 à 100 ml) et isoler les plaquettes par un processus de centrifugation en éliminant autant que possible les hématies et les globules blancs, sauf si ces derniers sont jugés utiles pour réactiver un processus inflammatoire. Comme tout dérivé du sang autologue utilisé en thérapeutique, le prélèvement, la centrifugation et la réinjection doivent être fait dans le même temps et le même lieu. Le sang est prélevé dans un tube ou une seringue spéciale. Le volume de PRP (3 à 12 ml en moyenne) et sa concentration en plaquettes (x1 à 3 ou plus) varient selon les procédés (Kits) utilisés et la pathologie à traiter.

Les injections de Plasma Riche en Plaquettes (PRP ou Platelet-Rich Plasma) sont utilisées en thérapie chez l’homme depuis une vingtaine d’années et les premières publications dans la gonarthrose datent d’une dizaine d’années seulement. Les concentrés plaquettaires peuvent être aussi utilisés comme colle biologique.

Le Plasma riche en Plaquettes comme son nom l’indique contient donc du plasma (sang sans globules rouges) et des plaquettes. Le plasma contient aussi des molécules de toutes sortes, en plus de celles produites par les plaquettes.

La concentration en plaquettes varie d’un procédé de préparation à l’autre et même au sein d’un même kit de préparation. Comme dit plus haut, le volume injecté et la concentration vont déterminer le nombre total de plaquettes injecté, dont dépend en principe l’action biologique recherchée (effet dose).

Dans les tendinopathies, l’injection est généralement accompagnée de gestes à l’aiguille criblage, peignage, ténotomie… avec un effet colle dans les fissures ou clivages tendineux.

Dans l’arthrose, c’est donc l’effet biologique pur du PRP qui peut être étudié, mais on l’a bien compris, le PRP n’est pas un médicament avec un seul principe actif entouré d’excipients bien analysables. Sa biologie est bien plus complexe que celle de n’importe quel autre agent thérapeutique, les composants protéiniques contenus dans les granules plaquettaires se comptant en plusieurs centaines. Des études précliniques ont montré que cette sécrétion plaquettaire avait un effet homéostatique (régulation) par des actions anaboliques et anti-inflammatoires sur les cellules de l’articulation. Le PRP ayant des actions multiples, cellulaire, cicatrisante, catabolique, anti-infectieuse, anti-inflammatoire, angiogénique et même plus récemment possiblement chondroprotectrice, lubrifiante et antalgique, son évaluation est complexe, comme pour toute la médecine régénérative.

Le PRP ne peut se comparer à un médicament et son effet thérapeutique apparait après un délai de quelques semaines et se poursuit de nombreux mois. Une seule injection peut suffire, mais 2 à 3 injections espacées de quelques semaines peuvent être utiles lorsque la réponse est insuffisante. Comme ce traitement vise à rétablir une homéostasie et une réparation tissulaire, il doit être accompagné de mesures non pharmacologiques (rééducation, perte de poids…) visant à faciliter la réadaptation d’un tissu à une activité physique normale et à éviter des rechutes.

Les injections de PRP ne sont pas prise en charge par la sécurité sociale. Le médecin réalise une facture pour un acte Hors Nomenclature à adresser à votre mutuelle.

Mis à jour le 08 Janv. 2025
Prp Plasma riche en plaquettes Platelet-rich plasma Infiltration